
Face aux enjeux environnementaux et économiques, la maîtrise de la consommation d’énergie des logements est devenue un impératif. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un outil incontournable pour évaluer la performance énergétique d’un logement et orienter les travaux d’amélioration. Cet article vous propose un tour d’horizon complet sur ce dispositif.
Qu’est-ce que le diagnostic de performance énergétique (DPE) ?
Le diagnostic de performance énergétique est un document qui fournit des informations sur la consommation d’énergie et l’impact environnemental d’un logement ou d’un bâtiment. Il est obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier et doit être réalisé par un professionnel certifié. Le DPE doit être annexé au contrat de vente ou au bail, et il est valable pour une durée de 10 ans.
Le DPE est constitué de deux étiquettes : l’une indique la classe énergétique du logement, allant de A (très économe) à G (très énergivore), tandis que l’autre représente les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie, classées également selon une échelle allant de A à G.
Pourquoi le DPE est-il important ?
Le DPE est un élément clé pour sensibiliser les propriétaires et les locataires à la performance énergétique de leur logement. Il permet d’identifier les points forts et les faiblesses du bien immobilier en termes d’efficacité énergétique et de confort thermique. En outre, il sert de base pour orienter les travaux de rénovation énergétique et contribue ainsi à la réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.
Le DPE peut également influencer le prix de vente ou le loyer d’un logement : selon une étude menée par l’Ademe, un bien immobilier classé A ou B se vend en moyenne 5 % plus cher qu’un bien similaire classé D. De plus, un logement bien isolé et économe en énergie est susceptible d’attirer davantage d’acheteurs ou de locataires potentiels.
Comment est réalisé le diagnostic de performance énergétique ?
Le DPE doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié, qui va analyser plusieurs éléments du logement : isolation, systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire, ventilation, matériaux utilisés… Le diagnostiqueur va ensuite effectuer des calculs pour déterminer la consommation annuelle d’énergie primaire du logement (exprimée en kilowattheures par mètre carré) et les émissions de gaz à effet de serre associées (exprimées en kilogrammes d’équivalent CO2 par mètre carré).
Le DPE peut être réalisé selon deux méthodes : la méthode dite « sur factures », qui repose sur les consommations réelles des occupants, ou la méthode « 3CL-DPE », qui est basée sur une modélisation des consommations d’énergie en tenant compte des caractéristiques du logement et de son équipement. La méthode 3CL-DPE est la plus couramment utilisée, car elle permet de réaliser un diagnostic plus précis et indépendant des habitudes de consommation des occupants.
Quelles sont les évolutions récentes du DPE ?
Depuis juillet 2021, le diagnostic de performance énergétique a connu une refonte majeure afin d’améliorer sa fiabilité et sa lisibilité pour les usagers. Parmi les principales évolutions, on peut citer :
- l’uniformisation de la méthode de calcul pour tous les logements, basée désormais sur la méthode 3CL-DPE ;
- la prise en compte de nouveaux critères dans l’évaluation de la performance énergétique, tels que la qualité de l’air intérieur ou l’impact environnemental des matériaux ;
- la création d’une base de données nationale des DPE, permettant un meilleur suivi et une meilleure comparabilité des résultats ;
- la mise en place d’un contrôle renforcé des diagnostiqueurs et des organismes certificateurs.
Ces améliorations visent à rendre le DPE plus fiable et à encourager davantage les travaux de rénovation énergétique, notamment dans le cadre du plan de relance gouvernemental et des objectifs de la loi Énergie-Climat.
Comment améliorer la performance énergétique de son logement ?
Pour diminuer la consommation d’énergie de son logement et améliorer sa classe énergétique, plusieurs solutions existent :
- améliorer l’isolation des murs, des toitures et des fenêtres ;
- installer un système de chauffage performant et adapté aux besoins du logement (chaudière à condensation, pompe à chaleur, poêle à granulés…) ;
- opter pour une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur tout en limitant les déperditions thermiques ;
- utiliser des matériaux et équipements éco-responsables et faiblement émetteurs de CO2.
Des aides financières sont disponibles pour réaliser ces travaux, comme le dispositif MaPrimeRénov’, les Certificats d’économies d’énergie (CEE), ou encore l’éco-prêt à taux zéro. Il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour bénéficier de ces aides.
Le diagnostic de performance énergétique constitue donc un outil clé pour sensibiliser les propriétaires et locataires à la maîtrise de leur consommation d’énergie. Grâce aux récentes évolutions du DPE, il est désormais plus fiable et plus lisible, permettant ainsi de mieux orienter les travaux de rénovation énergétique et de contribuer à la réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.