Face à la pression fiscale qui pèse sur les contribuables, il est légitime de chercher des solutions pour réduire le montant de ses impôts locaux, notamment la taxe foncière et la taxe d’habitation. Découvrez nos conseils pour diminuer ces deux taxes dans cet article.
Comprendre les bases de calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Avant d’envisager des solutions pour réduire vos impôts locaux, il est important de comprendre comment ils sont calculés. La taxe foncière est un impôt prélevé par les collectivités territoriales (communes, départements) sur les propriétaires de biens immobiliers situés dans leur ressort territorial. Elle est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, elle-même déterminée par l’administration fiscale selon certains critères (surface, situation géographique, équipements…).
La taxe d’habitation, quant à elle, concerne aussi bien les propriétaires que les locataires et est due pour l’occupation d’un logement au 1er janvier de l’année en cours. Son calcul repose également sur la valeur locative cadastrale du logement, à laquelle s’appliquent des abattements (pour charges de famille, revenus modestes…) et des taux fixés par les collectivités locales.
Penser à vérifier et contester sa taxe foncière et sa taxe d’habitation
Il arrive que les montants des taxes foncières et d’habitation soient erronés, notamment en cas d’erreur sur la valeur locative cadastrale ou sur la prise en compte des abattements. Il est donc important de vérifier régulièrement les informations mentionnées sur vos avis d’imposition et de contester auprès de l’administration fiscale si nécessaire. Cette démarche doit être effectuée dans un délai de deux mois suivant la réception de l’avis d’imposition.
Bénéficier des exonérations et dégrèvements applicables
Plusieurs dispositifs permettent aux contribuables de réduire leur taxe foncière ou leur taxe d’habitation :
- Exonération temporaire pour travaux : Si vous réalisez des travaux d’amélioration, d’agrandissement ou de construction, vous pouvez bénéficier d’une exonération totale ou partielle de la taxe foncière pendant deux ans, sous certaines conditions.
- Dégrèvement pour les personnes âgées ou handicapées : Les contribuables âgés de plus de 65 ans ou titulaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) peuvent bénéficier d’un dégrèvement total ou partiel de leur taxe foncière et/ou d’habitation, sous conditions de revenus.
- Abattement pour charges de famille : Les foyers fiscaux avec enfants à charge peuvent bénéficier d’un abattement sur la valeur locative cadastrale de leur logement, qui diminue le montant de leur taxe d’habitation.
Opter pour une résidence principale moins taxée
Si vous êtes propriétaire de plusieurs biens immobiliers, il peut être judicieux de choisir comme résidence principale celui dont la valeur locative cadastrale est la plus faible. En effet, cela permettra de réduire le montant de votre taxe d’habitation et éventuellement de bénéficier des dispositifs d’exonération ou de dégrèvement mentionnés précédemment.
Investir dans un logement neuf ou rénové
Acheter ou construire un logement neuf permet souvent de bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière et/ou d’habitation. De plus, les travaux de rénovation énergétique (isolation, chauffage…) peuvent donner droit à des aides financières et fiscales (crédit d’impôt, éco-prêt à taux zéro…), qui contribuent à diminuer le coût global du logement.
Négocier une baisse des taux auprès des collectivités locales
Enfin, il est possible pour les contribuables d’interpeller leurs élus locaux sur la question des impôts locaux et de demander une baisse des taux appliqués aux taxes foncières et d’habitation. Cette démarche peut être menée individuellement ou collectivement, par exemple au sein d’une association de quartier. Cependant, il convient de rappeler que les élus locaux sont confrontés à des contraintes budgétaires et que la baisse des impôts locaux peut avoir un impact sur les services publics et équipements proposés aux habitants.
En suivant ces conseils, vous pourrez diminuer le montant de votre taxe foncière et taxe d’habitation en vérifiant leur exactitude, en bénéficiant des dispositifs d’exonération et de dégrèvement existants, en optant pour une résidence principale moins taxée, en investissant dans un logement neuf ou rénové et en négociant une baisse des taux auprès de vos élus locaux.